Il est courant d'entendre dire que la "stratégie" des métiers de la rééducation est celle du "détour", et qu'il serait mal venu d'aborder les difficultés de l'enfant de front, sur le terrain même où l'échec se donne à voir.
Mais que signifie ce concept de "détour" qui s'est infiltré abondamment dans le discours des centres de formation des rééducateurs des RASED , ainsi que dans la littérature relative à cette pratique ? Il serait sans doute intéressant de suivre l'histoire de son apparition dans le discours des lieux de formation et sa prolifération dans le milieu de la rééducation. Mais mon propos n'est pas là.
Je retiendrai simplement deux acceptions du terme "détour" qui induisent des pratiques sans doute assez différentes. De manière un peu triviale, on pourrait dire qu'elles sont toutes deux sous-tendues par l'idée qu'il n'est pas judicieux de "remuer le couteau dans la plaie", "d'enfoncer le clou là où ça fait mal" :
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