Eloge de la sublimation
"Il y a sans doute mille manières d'échouer à être père [ou mère], mais il y a aussi certainement mille façons de transformer ces échecs, (jamais insurmontables), en réussites, d'autant plus riches qu'acquises sans suivre des modèles donnés a priori." Ces propos de Maria Teresa Sa, citant François Duparc lors du dernier colloque de l'Association des Groupes de Soutien Au Soutien (AGSAS), ont accroché mon attention.
En écho, me sont en effet revenues différentes situations d'enfants ou d'adolescents rencontrés dans ma pratique de psycho-pédagogue en CMPP , et pour lesquels l'intériorisation des instances parentales est en souffrance. Il s'agit de jeunes dont les parents, eux-mêmes fils et filles emmêlés dans leurs propres histoires ont quelque peine à être père ou mère, à occuper cette place particulière. Et cependant, nombre de ces jeunes réussissent à transformer ces obstacles par des voies diverses, dont celle de la sublimation. La découverte des objets culturels et leur investissement, l'entrée dans l'écriture ou dans des activités de création peuvent être le moteur de telles transformations lorsqu'un sujet y accède.
J'illustrerai mon propos par le récit du cheminement psycho-pédagogique d'un jeune garçon qui s'est approprié l'écriture ainsi que divers autres objets culturels. Il a pu par ce biais, mettre de l'ordre dans son histoire, la pacifier, et retrouver quelques repères quant aux places de chacun dans sa famille.
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