Une dispute avec son père pousse Jules à abandonner ses études en école hôtelière. Il quitte alors sa famille pour partir travailler dans un palace à Monte-Carlo. Les premières lettres adressées à ses proches témoignent de sa fierté et de son enthousiasme à gagner sa vie, jusqu’au jour où il appelle sa soeur au secours. Effondré, en larmes, il implore son aide. Mais après une correspondance ratée et un retard à l’arrivée, le jeune homme n’est pas au rendez-vous. On ne le reverra jamais et sa disparition reste un douloureux mystère pour son entourage.
Plus de soixante-dix ans après les faits, la narratrice – une nièce du disparu – raconte cette histoire. Elle tente de comprendre ce qui est arrivé à cet oncle inconnu dont l’absence pèse si lourd sur sa famille. Au-delà de l’histoire singulière, ce récit a une portée universelle. Il sensibilise le lecteur au drame que génèrent les disparitions inquiétantes : l’empêchement de considérer l’être disparu comme mort et l’espoir inextinguible de son retour font obstacle au travail de deuil des proches.